Le projet de réforme présenté par le Gouvernement le 10 janvier 2023 fait évoluer certaines règles sur le départ à la retraite.
Le Service des retraites de l'État sera en mesure de vous informer précisément sur les effets de cette réforme sur votre retraite quand les discussions au Parlement seront achevées et la loi sera définitivement votée.
Une information sera alors publiée sur ce site.
Pour savoir si les mesures proposées vous concernent, rendez-vous sur le service "Réforme des retraites : suis-je concerné(e) ?", disponible sur le site Info Retraite et le site du ministère du Travail.
Pour aller plus loin, consultez le dossier de presse du Gouvernement "Pour nos retraites : un projet de justice, d'équilibre et de progrès".
Modification des centres de gestion de retraites au 1er janvier 2023
Les pensionnés relevant des centres de gestion des retraites de : Bordeaux, Lille, Nouméa, Papeete, Saint-Denis de la Réunion et Toulouse, verront leur pension payée à compter du mois de janvier 2023 par l’un des centres dont les coordonnées sont accessibles depuis le lien suivant.
Retraités
Retraite du combattant : décalage d’un mois des paiements
Le paiement de la retraite du combattant sera reporté d’un mois dans le courant de l'année 2023, sans modification du semestre payé.
Exemple : le semestre de retraite du combattant allant du 01/01/2023 au 31/06/2023 sera versé fin juin 2023 au lieu de fin mai 2023. Les versements semestriels suivants seront ainsi décalés d'un mois. Le message paru sur vos derniers bulletins de pension concernant votre retraite du combattant prendra effet courant 2023. Une information complémentaire sera publiée sur notre site dès que la mesure sera effective.
Nos conseils
Nouvellement retraité(e) :
Nous vous conseillons de consulter les informations disponibles sur ce site et d'utiliser les services numériques proposés dans votre espace sécurisé sur ensap.gouv.fr et sur info-retraite.fr.
Des appels frauduleux usurpant l'identité de l'administration et de ses agents ont été constatés par le Service des retraites de l'État (SRE), le plus souvent pour obtenir des renseignements personnels tels que adresse et RIB.
Soyez extrêmement prudents et sachez que les conseillers du SRE ne demandent jamais de coordonnées bancaires par téléphone.
La pension militaire est calculée à partir des services valables pour la retraite et des bonifications ou suppléments/majorations de pension susceptibles d’être attribués.
La formule de calcul est la même que pour les fonctionnaires.
Les bonifications sont des trimestres supplémentaires qui viennent s'ajouter gratuitement aux années de services effectifs afin d'augmenter le montant de la pension.
La bonification pour enfant
Elle est attribuée aux militaires dans les mêmes conditions qu'aux fonctionnaires.
Elle est accordée une seule fois si le titulaire bénéficie de 2 pensions (militaire et fonctionnaire).
Elle n’est pas prise en compte pour les P.A.G.S. (pensions afférentes au grade supérieur).
Les bénéfices de campagne
Ils s’ajoutent à certains services militaires, principalement les services à la mer et outre-mer et étranger.
Il existe 4 taux de bonification pouvant être appliqués à la durée des services militaires auxquels ils se rattachent, selon le territoire d'exercice, en fonction des degrés d'insalubrité, d'insécurité et de dépaysement :
Ces bénéfices de campagne sont pris en compte au regard de l'état général des services (EGS).
Les congés de fin de campagne : les permissions au titre d'un séjour au moins égal à 1 an, prises en dehors du territoire, ouvrent droit au bénéfice de campagne au taux du territoire auxquelles elles se rapportent (dans la limite de 6 mois).
La bonification pour l’exécution d’un service aérien ou sous-marin commandé
La durée des services aériens ou sous-marins est affectée de coefficients variables selon leur nature. Les produits obtenus représentent un nombre de journées de bonifications.
Les vols en qualité de passager n'ouvrent pas droit à bonification.
Les durées des bénéfices de campagne et des bonifications services aériens + services sous-marins s’additionnent sans que leur total puisse dépasser le double de la durée effective du service auquel elles se rapportent.
La bonification du cinquième du temps de service accompli
Elle est accordée aux militaires, dans la limite de 5 ans (20 trimestres), à condition d’avoir accompli au moins 17 ans de services militaires effectifs ou d’avoir été rayé des cadres pour invalidité.
Elle peut être écrêtée (1 an par année de service au-delà de 60 ans).
Aucune bonification du 1/5ème n’est accordée au delà de 62 ans, sauf si la limite d’âge de l’emploi est fixée à 62 ans et si le militaire est radié des cadres par limite d’âge le lendemain de ses 62 ans. Dans un tel cas, la bonification maximale est de 2 ans.
A noter également que la bonification du cinquième du temps de service accompli accordée, dans la limite de cinq annuités , à tous les militaires remplissant les conditions de l’article L12 i) du code des pensions civiles et militaires n’apparait pas dans la rubrique « bonifications » mais est prise en compte dans le simulateur de calcul de retraite de l’ENSAP.
La majoration de durée d’assurance pour enfant né après 2004
Elle est attribuée aux militaires dans les mêmes conditions qu'aux fonctionnaires.
Pour chacun de leurs enfants nés à compter du 1er janvier 2004, les femmes militaires ayant accouché postérieurement à leur recrutement bénéficient d'une majoration de durée d'assurance fixée à 2 trimestres.
La majoration de durée d’assurance pour avoir élevé à son domicile un enfant handicapé
Elle est attribuée aux militaires dont la pension à pris effet à compter du 15 juillet 2018 dans les mêmes conditions que pour les fonctionnaires.
Une majoration de durée d’assurance est attribuée aux militaires qui élèvent à leur domicile un enfant, de moins de vingt ans, atteint d’une invalidité égale ou supérieure à 80 % (1 trimestre par période d’éducation de 30 mois, dans la limite de 4 trimestres.
La majoration pour enfants
Elle est attribuée aux militaires dans les mêmes conditions que pour les fonctionnaires.
La majoration de pension liée à l’indemnité de sujétions spéciales de police (ISSP)
Les militaires de la gendarmerie bénéficient de la majoration de pension résultant de l'intégration de l'indemnité de sujétions spéciales de police dans le calcul de leur pension de retraite dès lors qu'ils atteignent l'âge de 50 ans. La jouissance est immédiate en cas de radiation pour invalidité.
Elle est calculée en affectant à l'indice majoré de rémunération le taux de l'indemnité correspondant au grade.
Le supplément de pension des sapeurs-pompiers de Paris et des marins-pompiers de Marseille
Les militaires de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) et du bataillon des marins-pompiers de Marseille peuvent bénéficier d'un supplément de pension dès lors qu’ils ont accompli au sein de la BSPP ou du BMPM au moins 15 ans de services pour les officiers et les sous-officiers et 10 ans pour les hommes du rang.
Cette condition de durée de services n’est pas exigée en cas de radiation des cadres pour invalidité imputable au service.
Ces dispositions sont applicables au militaire qui a accompli la totalité ou seulement une partie de sa carrière en qualité de sapeur-pompier ou de marin-pompier, et qu'il ait ou non terminé sa carrière dans l'une de ces brigades.
La pension est augmentée d'un supplément de pension de 0,5 % de la solde de base pour chaque année d'activité dans la brigade pour les sapeurs-pompiers de Paris ou dans le bataillon pour les marins-pompiers de Marseille.
Selon les cas, un coefficient de minoration peut être appliqué au montant de la pension lorsque la durée des services militaires effectifs est insuffisante, ou lorsque la durée d’assurance nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein n’est pas atteinte lors du départ avant l’âge d’annulation de la décote.
Aucune décote n’est appliquée en cas de départ pour invalidité ou avec le bénéfice d’une PAGS (pension afférente au grade supérieur).
Le taux de la décote est fonction de l'année d’ouverture des droits à la retraite : pour une année d’ouverture des droits en 2015 ou au-delà : taux de 1,25 % par trimestre manquant.
Le calcul de la décote pour les militaires s’effectue de manière différente selon la qualification de votre carrière, « carrière courte » ou « carrière longue ».
Carrière courte
Pour que votre pension militaire ne soit pas impactée par la décote dite "carrière courte", vous devez totaliser une durée de services militaires effectifs (hors rachat d'années d'études notamment) égale à :
Pour déterminer le nombre de trimestres manquants, il faut procéder à 2 calculs et retenir le plus petit nombre entre :
1 – la durée des services militaires effectifs (hors bonifications, services civils et durée d'assurance autres régimes)
ET la durée requise de services suivant la catégorie de militaire (non officier, officier ou officier sous contrat) majorée de 10 trimestres
2 – la durée totale des services et bonifications retenus pour la liquidation (hors durée d'assurance autres régimes)
ET la durée requise pour obtenir une pension à taux plein
Carrière longue
Le calcul de la décote « carrière longue » est identique à celui prévu pour la décote applicable à la pension des fonctionnaires.
Exemple pour carrière courte
Jacques B. sergent dont la limite d’âge d’emploi est fixée à 47 ans est radié des cadres le 1er avril 2019.
Son droit à pension est ouvert en 2015 avec 16 ans 7 mois de services (pour 166 trimestres requis).
La durée de ses services militaires effectifs est de 18 ans 2 mois et la durée de ses bonifications, 7 ans 5 mois.
1er calcul
Durée des services militaires effectifs (18 ans 2 mois convertis en) 72 trimestres et 60 jours rapportés à 76 trimestres 30 jours (16 ans 7 mois convertis en 66 trimestres 30 jours auxquels s’ajoutent les 10 trimestres).
Il manque 3 trimestres 60 jours arrondis à 4 trimestres.
2ème calcul
Durée des services et des bonifications (25 ans 7 mois convertis en) 102 trimestres 30 jours rapportés aux 166 trimestres requis.
Il manque 63 trimestres 60 jours arrondis à 64 trimestres.
Le résultat le plus avantageux est retenu, soit 4 trimestres de décote.
La décote appliquée sera 4 trimestres x 1,25 % soit 5 %.
Ce dispositif permet aux militaires de quitter l'institution en bénéficiant d'une pension militaire de retraite revalorisée par la prise en compte de l'indice de rémunération du grade supérieur à celui détenu lors de la radiation des cadres. Il a été prorogé jusqu’au 31 décembre 2025 par l’ordonnance n° 2019-3 du 4 janvier 2019 (dispositif ouvert aux militaires bénéficiant d’une radiation des cadres entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2025).
Pour en bénéficier, vous devez être militaire de carrière, avoir accompli 17 ans de service pour les sous-officiers ou 27 pour les officiers, être à plus de 5 ans de la limite d'âge de votre grade et avoir détenu, depuis au moins 2 ans, l'un des grades suivants ou équivalent :
La PAGS est calculée sur le grade supérieur à celui détenu :
Toutefois, si vous aviez pu atteindre à votre limite d’âge, un échelon doté d’un indice plus élevé que celui afférent à l’échelon du grade supérieur, votre pension sera calculée sur l’indice plus favorable (ce n’est pas toujours le dernier échelon, l’avant-dernier peut aussi être plus élevé).
Dans le cadre d’une PAGS :
La PAGS ne peut se cumuler avec un revenu au titre d'une activité dans le secteur public, sauf exceptions (notamment en cas d’engagement en qualité de sapeur-pompier volontaire ou pour exercer de façon occasionnelle des activités d’enseignement).
Si vous reprenez un emploi, comme fonctionnaire ou contractuel, dans tout organisme public y compris dans la réserve, votre PAGS sera annulée et une pension militaire de retraite de droit commun vous sera attribuée.
Les officiers généraux admis en 2ème section bénéficient d’une solde de réserve jusqu’à l’âge de 67 ans (payée par le ministère des armées, dont le montant est équivalent à celui de la pension, mais qui est fiscalement considérée comme un revenu d’activité), et d’une pension à compter de cet âge (payée par un Centre de Gestion des Retraites).
Le calcul de la solde de réserve est identique à celui de la pension.
Les colonels (ou équivalents) peuvent être admis en 2ème section et percevoir, à ce titre, une solde de réserve.